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Eduquer pour une écocitoyenneté durable au Bénin : des actions et approches exposées aux JPO de la SGDS

Eduquer pour une écocitoyenneté durable au Bénin : des actions et approches exposées aux JPO de la SGDS

Un panel organisé à Cotonou, dans le cadre de la Société de Gestion des Déchets et de la Salubrité (SGDS SA) a mis en avant des pistes et actions pour réussir l’éducation à l’éco-citoyenneté des grands et des petits. L’activité s’est tenue samedi 1er février sur l’Esplanade de l’Amazone.

Un panel organisé à Cotonou, dans le cadre de la Société de Gestion des Déchets et de la Salubrité (SGDS SA) a mis en avant des pistes et actions pour réussir l’éducation à l’éco-citoyenneté des grands et des petits. L’activité s’est tenue samedi 1er février sur l’Esplanade de l’Amazone.

Vue partiel des participants au panel sur l'écocitoyenneté durable organisé par la SGDS

Vue partiel des participants au panel sur l'écocitoyenneté durable organisé par la SGDS

« Agir ensemble, éduquer petits et grands pour une écocitoyenneté durable ». C’est le thème du panel qui a rassemblé experts, acteurs engagés et citoyens autour des enjeux environnementaux le samedi 1ᵉʳ février 2025. Les panélistes Rosaire Attolou, Kimora Johnson et Alain Tossounon ont partagé leurs connaissances avec les participants.

 

L'événement visait à sensibiliser le public à des comportements écoresponsables au quotidien. Dans cette optique, la SGDS SA a lancé le Programme d'éducation à l'écocitoyenneté en milieu scolaire (PEEMS). Kimora Johnson, Cheffe des projets stratégiques à la SGDS SA, a expliqué que ce programme a pour but de « susciter un changement de comportement chez les jeunes apprenants pour en faire des acteurs engagés, responsables en matière de protection de l'environnement ».

 

Des outils pédagogiques variés, tels que des documents, des jeux et des ateliers sur le tri des déchets et le recyclage, ont été conçus pour accompagner ce programme, qui est déjà déployé dans une cinquantaine d'écoles. « C'est vraiment tant le côté éducatif que le côté ludique que nous utilisons pour pouvoir passer le message », a-t-elle ajouté.

 

Kimora Johnson a appelé à une mobilisation collective : « C'est une affaire de tous, des ONG, du gouvernement, des élus locaux, mais c'est d'abord l'action de tout un chacun (...). Si chacun agit à son propre niveau, je crois que ça facilitera la tâche à tous ».

 

Information, promotion et sanction

 

Le docteur Rosaire Attolou, directeur départemental du cadre de vie et des transports Atlantique-Littoral, ainsi que directeur départemental de la police de l'environnement, a aussi partagé sa vision sur la promotion de l'écocitoyenneté. Dans son intervention, il a insisté sur l'approche IPS, qui se décline en trois volets : information, promotion et sanction.

 

Il a souligné l'importance d'informer non seulement les jeunes, mais aussi tous les acteurs de la société, y compris les ménages et les acteurs privés et publics. « Tout le monde doit être éduqué par rapport à la gestion écologique de l'environnement », a-t-il ajouté.

 

Le premier volet, l'information, met l'accent sur l'éducation des jeunes dans les écoles. Le docteur Attolou a précisé que l'accent est mis sur la jeunesse, car elle représente l'avenir. Il a également insisté sur le fait que les autres groupes ne doivent pas être négligés.

 

Le deuxième volet, la promotion, vise à reconnaître et à encourager les comportements exemplaires. « Nous allons essayer de promouvoir des modèles », a-t-il expliqué. Par exemple, les ménages qui respectent les redevances pour la collecte des ordures pourraient être mis en avant comme des exemples à suivre.

 

Le volet Sanction rappelle que des mesures seront prises contre ceux qui ne respectent pas les règles établies.

 

Une expérience à copier

 

Le directeur départemental du cadre de vie et des transports Atlantique-Littoral a partagé l'expérience d'une initiative menée dans des écoles de l'Atlantique, où les élèves ont été impliqués dans la gestion de leur cadre de vie. « J'ai été très fier de constater qu'il y avait un ministre du cadre de vie parmi les élèves, qui gérait toutes les questions relatives à l'enseignement », a-t-il déclaré. Il espère que cette expérience se répandra dans d'autres établissements scolaires.

 

 

Alain Tossounon, journaliste et spécialiste des questions de l'eau, de l'hygiène et de l'environnement, a souligné le rôle crucial de l'école dans l'éducation à l'écocitoyenneté. « On sait que les enfants ont une influence sur leurs parents. Une fois rentrés à la maison, tout ce qu'ils ont acquis comme compétences, comme savoir-faire, ils vont amener les parents à aussi s'approprier les bonnes pratiques », a-t-il déclaré. Il a insisté sur la nécessité d'éduquer les adultes à ces gestes écoresponsables.

 

Le docteur Attolou a par ailleurs mis en garde contre les arnaques orchestrées au nom de la police environnementale par des individus mal intentionnés. « Vous ne verrez jamais un inspecteur de la police de l'environnement descendre chez vous pour vous demander de l'argent, ce n'est pas possible », a-t-il averti. Ce qu’il peut faire, renchérit-il, « soit il vous sensibilise sur place, soit il vous convoque et vous venez à la direction répondre à la convocation ».

 

Rosaire Attolou a encouragé la population à vérifier l'identité de ceux qui se présentent comme agents de la police environnementale et à signaler toute activité suspecte.

 

Le directeur départemental de la police de l'environnement appelle à une mobilisation collective pour promouvoir l'écocitoyenneté et protéger l'environnement. « Ensemble, nous pouvons faire la différence », a-t-il conclu.

 

Les journées portes ouvertes, organisées du 30 janvier au 1ᵉʳ février 2025, ont également offert aux visiteurs l'opportunité de découvrir les missions et actions de la SGDS dans ses villes d'intervention (Cotonou, Porto-Novo, Ouidah, Abomey-Calavi, Sèmè-Podji et Parakou). Des participants ont aussi eu l'occasion de visiter la station de traitement des boues de vidange d'Adjagbo, à Abomey-Calavi, le point de regroupement de Agla Hlazounto et le centre de transfert de Gbégamey, à Cotonou. 

 

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