Bonne nouvelle pour les travailleurs au Nigeria. Le salaire minimum interprofessionnel garanti (smig) sera révu à la hausse. La décision a été prise par le président nigérian, Bola Tinubu, lors d'une rencontre jeudi 18 juillet 2024, avec le Congrès national du travail (NLC) et le Congrès des syndicats (TUC).

La bonne nouvelle de l'accord pour la hausse du salaire minimum a été rendue publique par le conseiller en charge de la communication du président nigérian, Bayo Onanuga, jeudi 18 juillet 2024, à travers un post sur son compte X (Ex-twitter).

« Le président Bola Tinubu a approuvé un salaire minimum de 70 000 N pour les travailleurs nigérians avec la promesse de réviser la loi nationale sur le salaire minimum tous les trois ans », a écrit Bayo Onanuga dans sa publication.

Le salaire minimum était initialement de 30 000 nairas (approximativement 11 060 de franc CFA). Avec cette annonce, le salaire minimum va plus que doubler : 70 000 nairas (environ 25 810 francs CFA ). 

Le conseiller spécial de la présidence nigériane a fait savoir que  « le président Tinubu a également promis de trouver des moyens d’aider le secteur privé et les collectivités locales à payer le salaire minimum».  Selon Bayo Onanuga, le président nigérian a fait la promesse d'utiliser ses pouvoirs discrétionnaires pour répondre aux demandes des syndicats universitaires qui réclament 4 mois de salaires impayés.

Des informations que n'infirme pas le ministre de l’information et de l’orientation nationale, Mohammed Idris. Dans un post sur son compte X, l’autorité ministérielle a dit être heureuse que le gouvernement fédéral et les syndicats se soient mis d'accord. Il a expliqué que le nouveau Smig de 70 000 nairas proposé sera soumis à l'Assemblée nationale.

Bayo Onanuga apprend que c’est la deuxième fois en une semaine que le gouvernement nigérian et les confédérations syndicales se sont rencontrés pour trouver un terrain d’entente sur la revalorisation du smig. Les dirigeants des syndicats avaient rencontré le président Bola Tinubu, jeudi 11 juillet, à la villa présidentielle.

Les rencontres entre le président Tinubu et les syndicats font suite à une grève générale des travailleurs. Lundi 3 juin 2024, une grève générale avait paralysé les grandes villes du pays le plus peuplé d’Afrique. L’appel à la grève avait été lancé par les principaux syndicats du pays après l'échec des négociations avec le gouvernement pour l’augmentation du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) au-delà de 60 000 nairas.

Le Congrès du travail du Nigeria (NLC) et le Congrès des syndicats (TUC) réclamaient que le smig soit porté à 494 000 nairas (environ 182 160 Fcfa). Ceci, en raison de la flambée incessante des prix des denrées alimentaires, du logement, de l'eau, de l'électricité, du gaz et d'autres combustibles.