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Industries culturelles et créatives au Bénin : des pistes pour faire vivre l’artiste de son art

Industries culturelles et créatives au Bénin : des pistes pour faire vivre l’artiste de son art

Le Festival international des arts du Bénin (FINAB) et le Salon des industries musicales d'Afrique francophone (SIMA) ont organisé une séance de discussion sur les industries culturelles et créatives (ICC). C’était le mercredi 26 février 2025 à Cotonou.

Le Festival international des arts du Bénin (FINAB) et le Salon des industries musicales d'Afrique francophone (SIMA) ont organisé une séance de discussion sur les industries culturelles et créatives (ICC). C’était le mercredi 26 février 2025 à Cotonou.

Vue partielle des participants au Panel co-organisé par le FINAB et le SIMA

Vue partielle des participants au Panel co-organisé par le FINAB et le SIMA

Une séance d'échanges sur les Industries culturelles et créatives (ICC) au Bénin. Placé sous le thème "Les Industries culturelles et créatives (ICC) comme moteur de l’économie béninoise", le panel a permis aux organisateurs de présenter quelques opportunités d’investissement et de collaboration dans le secteur des arts et de la culture.

 

La rencontre a aussi permis de découvrir les initiatives stratégiques mise en place par le gouvernement à travers l’Agence de développement des arts et de la culture (ADAC) pour soutenir ce secteur de l’économie nationale, ainsi que les programmes visant à structurer et accompagner les projets créatifs à fort potentiel.

 

Le panel a été animé par William Codjo, directeur général de l’Agence de développement des arts et de la culture (ADAC), Coline-Lee Toumson-Vente, chargée de mission Arts et culture, industries culturelles et créativités à la présidence du Bénin, Mamby Diomandé, Founder & Commissaire Général du Salon des industries musicales d'Afrique francophone (SIMA), et Dimitri Fagbohoun, artiste plasticien.

 

Pour arriver à vivre de son art, il faut principalement trois choses, a résumé l’artiste plasticien Dimitri Fagbohoun. Le premier point sur lequel insiste l’artiste plasticien expérimenté est le travail.

 

Chercher de façon continue à se cultiver dans son domaine est le deuxième point sur lequel a insisté Dimitri Fagbohoun. « Il ne faut pas hésiter à regarder ce qui se fait ailleurs, à se cultiver », a-t-il explicité. L’ADAC accompagne les artistes dans ce sens à travers des formations et des ateliers de renforcement des capacités, à fait savoir  son directeur général William Codjo.

 

Il a aussi expliqué que l’Agence aide les artistes à voyager pour travailler avec d'autres artistes à l'étranger. « Nous accompagnons les artistes dans le cadre de la mobilité, pour aller travailler avec des artistes d’ailleurs afin de pouvoir confronter les idées et nous travaillons également pour améliorer leurs conditions de vie », a-t-il affirmé.

 

Pour le troisième point, Dimitri Fagbohoun a aussi expliqué qu’un artiste qui veut vivre de son art aujourd'hui doit pouvoir communiquer sur ses œuvres via les réseaux sociaux. Pour lui, cela coule de source. « Les réseaux sociaux sont aujourd'hui quelque chose dont l’artiste ne peut pas s’en passer », a-t-il insisté. 

 

En dehors de l’aspect communication sur le net, le directeur général de l’ADAC a relevé qu’à l’ère du numérique, il est important pour l’artiste de faire monétiser ses œuvres en ligne. Il a invité à cet effet les artistes à se rapprocher de l’ADAC afin de bénéficier des formations organisées à leur endroit sur comment monétiser les œuvres en ligne.

 

Possibilité de financement des projets à hauteur de 30 millions FCFA

 

William Codjo, directeur général de l’Agence de développement des arts et de la culture (ADAC) a rappelé que le Fonds de développement des arts et de la culture (FDAC) est un programme qui vise à soutenir techniquement et financièrement les initiatives cinématographiques, littéraires, artistiques et culturelles au Bénin. Grâce à ce programme, chaque projet peut être financé jusqu’à 30 millions FCFA.

 

Le premier appel à soumission des projets pour le compte du FDAC a été lancé le 14 octobre 2024 et a pris fin le 2 novembre 2024. La liste des projets présélectionnés pour cet appel a été rendue publique le 28 février 2025. Un autre appel sera lancé au cours de l’année, a promis le directeur général de l’ADAC.

 

William Codjo a aussi insisté sur la nécessité pour les artistes de déclarer leurs œuvres au Bureau béninois du droit d’auteur et des droits voisins (BUBEDRA). Cela permet d’éviter toute déconvenue sur les droits d’auteur, a-t-il notifié. Dans ce même ordre d'idée, il a indiqué que l'artiste peut aussi concéder son droit patrimonial à un agent économique qui se chargera de valoriser le travail artistique et de lui générer des revenus.

 

Au cours des échanges, Coline-Lee Toumson-Vente, chargée de mission Arts et culture, industries culturelles et créativités à la présidence de la République du Bénin, a indiqué que le gouvernement du Bénin investit considérablement dans les arts, la culture et le patrimoine. 

 

Elle a alors insisté sur la nécessité pour les artistes de se mettre en lumière en cherchant à participer à des festivals, qu’ils soient organisés par l’État ou par des particuliers. Comme festivals pour mettre en lumière les acteurs des arts et de la culture au Bénin, elle a cité entre autres les Vodun Days, le festival des masques, les nuits artistiques et culturelles du Bénin, le Festival international des arts du Bénin (FINAB), et le Festival We Love Eya.

 

Pour sa part, William Codjo, directeur général de l’ADAC, a invité les artistes encore dans l'informel à remplir les formalités nécessaires pour obtenir leur carte d’artiste via le site www.tourisme.gouv.bj

 

Ce document leur permet de prouver leur exercice de métier artistique afin de bénéficier de certains avantages mis en œuvre pour eux par l'ADAC.

 

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