La crise dans le secteur de la santé au Gabon actuelle est sans précédent. Les pharmacies, membres du Syndicat des pharmaciens du Gabon (SYPHARGA) ne peuvent plus fournir de médicaments aux assurés de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Ce qui plonge le pays dans une situation sanitaire périlleuse. À l’origine de cette suspension, rapporte Gabon review, se trouve une dette colossale que la CNAMGS tarde à régler depuis des années.
En octobre 2024, le Sypharga avait lancé un ultimatum, resté sans réponse, ce qui a conduit les officines à ne plus pouvoir avancer les coûts des médicaments. « Cette suspension n’est pas un choix, mais une question de survie économique », a déclaré la présidente du SYPHARGA. Ce qui révèle l'incapacité croissante des pharmacies à compenser les défaillances structurelles de l'État.
Selon le média, l'impact social est désastreux, car environ 40% de la population dépend de la CNAMGS pour accéder aux médicaments. Ces assurés doivent désormais avancer les frais, une charge insupportable pour beaucoup. Les conséquences sanitaires pourraient être dramatiques : interruption des traitements chroniques et augmentation des hospitalisations évitables.
Le SYPHARGA prévoit d'aborder ces enjeux lors des 2èmes Journées de l’économie des établissements pharmaceutiques le 17 janvier 2025, avec pour thème : « Quel nouveau modèle pour une assurance maladie viable au service des patients ? »
L'absence de réaction concrète des autorités face à cette crise suscite des inquiétudes croissantes parmi les professionnels de santé et les patients, mettant en lumière les dysfonctionnements du système d'assurance maladie gabonais.
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