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Diabète et amaigrissement : mise en garde de l’OMS contre l’utilisation des médicaments falsifiés

Diabète et amaigrissement : mise en garde de l’OMS contre l’utilisation des médicaments falsifiés

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) met en garde les populations contre l’utilisation des médicaments falsifiés dans le traitement du diabète et pour l’amaigrissement. L’institution onusienne l’a fait à travers un communiqué de presse publié le 20 juin 2024.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) met en garde les populations contre l’utilisation des médicaments falsifiés dans le traitement du diabète et pour l’amaigrissement. L’institution onusienne l’a fait à travers un communiqué de presse publié le 20 juin 2024.

Image d'illustration

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Attention aux médicaments falsifiés dans le traitement du diabète et pour l’amaigrissement. C’est une alerte de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Dans un communiqué de presse publié le 20 juin 2024, l’organisme spécialisé des Nations Unies a attiré l’attention de la population sur les médicaments à base de sémaglutide falsifiés. Selon l’OMS, ces médicaments sont utilisés dans le traitement du diabète de type 2 et de l’obésité dans certains pays.

 

« Cette alerte concerne 3 lots falsifiés de produits médicaux contenant du sémaglutide (de la marque Ozempic), qui ont été détectés au Brésil en octobre 2023, au Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord en octobre 2023 et aux États-Unis d’Amérique en décembre 2023 », précise l’OMS dans son communiqué.

 

Selon l’organisation, son Système mondial de surveillance et de suivi a vu augmenter, depuis 2022, le nombre de signalements de produits falsifiés contenant du sémaglutide dans toutes les régions géographiques. Mais ce communiqué de presse, souligne-t-elle est le premier avis officiel publié après confirmation de certains signalements.

 

Au regard de ce constat, l’organisation appelle les populations à la vigilance. « L’OMS conseille aux professionnels de la santé, aux autorités de réglementation et au public de prendre connaissance de ces lots de médicaments falsifiés », a exhorté Dre Yukiko Nakatani, Sous-Directrice générale de l’OMS chargée de l’accès aux médicaments et aux produits de santé. « Nous appelons les parties concernées à cesser toute utilisation de médicaments suspects et à signaler de tels médicaments aux autorités compétentes », a-t-elle renchéri.

 

Une augmentation de la demande

En réalité, apprend l’OMS, les médicaments à base de sémaglutide, dont font partie les produits falsifiés de la marque susmentionnée, sont prescrits aux personnes atteintes de diabète de type 2 afin d’abaisser leur niveau de glycémie. Ces produits, relève l’institution, réduisent également le risque d’événements cardiovasculaires. « Il a été démontré que ces produits coupent l’appétit en plus d’abaisser le niveau de glycémie, et ils sont donc de plus en plus prescrits à des fins d’amaigrissement dans certains pays », souligne l’institution qui a observé une augmentation de la demande pour de tels médicaments, ainsi qu’une hausse du nombre de signalements de falsification.

 

« Ces produits falsifiés peuvent avoir des effets néfastes sur la santé. En effet, s’ils ne contiennent pas les composants de base nécessaires, ils peuvent entraîner des complications liées à une glycémie ou un poids non contrôlés. Dans d’autres cas, le dispositif d’injection peut contenir un autre principe actif non déclaré, tel que de l’insuline, ce qui entraîne divers risques et complications imprévisibles », avertit l’OMS.

 

D’ailleurs, l’OMS ne recommande pas les médicaments à base de sémaglutide pour la prise en charge du diabète. Car, justifie-t-elle, ces médicaments présentent actuellement un coût élevé. « Les obstacles liés au coût rendent ces produits inadaptés à une approche de santé publique, qui vise à assurer l’accès le plus large possible aux médicaments au sein de la population et à trouver un équilibre entre les normes de soins établies et ce qui est faisable à grande échelle dans des contextes où les ressources sont limitées ».

 

Dans son communiqué, l’OMS a précisé qu’elle travaille actuellement à l’élaboration d’un guide de recommandations rapides sur l’utilisation possible des agonistes des récepteurs du glucagon-like peptide 1 (AR GLP-1) – dont les médicaments à base de sémaglutide – pour le traitement de l’obésité chez l’adulte et dans le cadre d’un modèle de soins plus complet. « Il s’agit d’une classe de médicaments utilisés pour le traitement du diabète afin d’abaisser le niveau de glycémie et de favoriser l’amaigrissement », précise l’organisation.

 

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